Le mythe d'Orphée
Chapitre 01 : L'infortuné Aristée
Le mythe d'Orphée, en voilà une belle ânerie ! Surtout que le mythe d'Orphée, avec son nom, on pourrait croire que ça raconte l'histoire d'Orphée... Que dalle ouais ! En fait, c'est l'histoire d'un apiculteur dont j'ai complètement oublié le nom (nous l'appellerons Abeius Dominus, par commodité et par incommodité... Pour le faire chier quoi), qui s'appelait, je m'en rappelle bien parce que j'ai un cousin nommé Fortuné (qui ne l'était pas vraiment compte-tenu de son prénom pourri), qui a le même nom : Abeius Dominus, et qui habitait dans la Tampa. Notre infortuné apiculteur Abeius Dominus, nommé Aristée (ou plutôt l'inverse, en effet, il s'appelle Aristée mais nous le nommons Abeius Dominus car j'ai oublié son nom), notre infortuné apiculteur donc, était un berger prospère et fortuné, un peu naïf, pervers et attardé.
Un jour qu'il apicultait prospèrement, enfin, qu'il allait apiculter prospèrement (il était en retard), il se rendit compte que toutes ses abeilles (sauf une dizaine, mais ne nous en inquiétons pas... Oui, c'est vrai, une dizaine c'est beaucoup par rapport à rien mais il en avait des milliers des abeilles ! De toutes façons, elles vont bientôt crever... Et même si elles devaient vivre mille ans on s'en fout ! Vous comprenez ? Mais si ! La survie d'une dizaine d'abeilles n'a pas de portée narrative... Enfin, ça pourrait. Mais là non, c'est pour ça que je le dis), il se rendit compte donc, que toutes ses abeilles, sauf une PUTAIN DE DIZAINE, étaient mortes (cela dit, on peut considérer la dizaine survivante comme morte, puisque sans reine ni ruche, les abeilles ne font pas long feu, et comme ça doit faire 2500 ans que cette histoire s'est passée, on va pas s'embarrasser d'une dizaine d'abeilles qui survivent une dizaine d'heures), il se rendit compte donc donc, que toutes ses abeilles étaient mortes, même la dizaine qui a survécu une dizaine d'heures. L'infortuné berger Abeius Dominus se lança alors dans une grande tirade très complexe en grec que Virgile ne prit même pas la peine de traduire. Cependant, en inférant, supposant, devinant, on peut éventuellement imaginer que le sens de cette tirade était peut-être proche de : "Merde ! Bite ! Couille ! Que le grand cric me croque ! Mes abeilles !" (ou pas).
Bref, ses abeilles sont mortes, c'est pas cool, parce que son miel constituait l'essentiel de ses revenus, maintenant, il ne lui reste plus que quelques taureaux, des vaches, des chèvres, des moutons et une dizaine d'abeilles (et encore, pas pour longtemps). Comme il est sacrément dans le cambouis (je dis ça pour ne pas dire autre chose, parce que le cambouis ça n'existait pas à l'époque), et que c'est un sale gosse pourri gâté, il va voir sa maman, qui est une nymphe (c'est un job plutôt stable à cette époque, malheureusement, ce métier a disparu avec l'abolition de l'immortalité) qui s'appelle Cyréné (c'est d'autant plus classe que c'est une nymphe vachement connue et assez puissante). Aristée se rendit donc chez les nymphes, qui vivent dans une grande caverne un peu kitsch à l'endroit où naissent les fleuves (à l'époque ils naissaient tous au même endroit et c'était un gros bordel parce que les habitants de la région en profitaient pour faire plein de barrages et les fleuves étaient à sec au bout de 100km donc je vous raconte pas le bordel géopolitique que ça a causé... Alors depuis on a dispatché les sources des fleuves un peu partout). Donc il arrive, un peu furax parce que sa mère lui a dit qu'il était le fils d'Apollon, en plus elle a deux trois pouvoirs en terme d'agriculture alors Abeius Dominus il a un, peu les boules parce qu'il a un peu l'impression qu'on se fout un peu de sa gueule ! Alors il vient chialer comme un sale gosse devant l'entrée de la caverne : "Mamaaan ! A perdu mes abeeilles !!". Et puis là Cyréné elle se dit : "Merde, ma retraite !", parce qu'elle comptait bien taxer son fils comme une malade quand elle se casserait de se putain de rocher, et si il n'a plus de thunes ça va être compliqué... Surtout que comme Sarko est passé et qu'elle a commencé à bosser super tard (c'est long comme étude nymphe) elle en a au moins pour deux trois siècles de boulot si elle veut toucher une retraite correcte. Elle décide donc de faire quelque chose, pour une fois, alors elle bouge sa carcasse de sa chambre et va voir les autres nymphes qui sont en train de bosser... Et puis là les nymphes elles savent que ça va chier des bulles parce que pour que la patronne elle se bouge de devant la télé à l'heure des feux de l'amour, faut vraiment que ça soit important ! Alors elles se barrent toutes avec des prétextes de merde du genre : "Faut que j'aille chercher les gosses !", "Faut que je surveille mon gâteau !", "J'ai rendez-vous chez l'orthodontiste !", "J'ai oublié mon exo de maths à la maison !", "Faut que j'aille tirer la chasse d'eau ya pas tout qu'est parti la dernière fois"... Bref, la mère et l'infortuné fils Aristée, apiculteur sans abeilles et berger sans étoile, nommé Abeius Dominus alias Fortuné, se retrouvent face à face :
"Bon, elles sont mortes comment tes abeilles ?"
"Ben, je m'ai levé, et puis elles étaient toutes crevées..."
"Vraiment toutes ?"
"Oui, sauf une dizaine..."
"Hmm... Je ne sais pas d'où ça vient, mais tu peux aller voir Protée, c'est un type qui sait tout ce qui se passe, tout ce qui s'est passé et tout ce qui se passera..."
"Wah ! C'est un voyant alors !?"
"Mais non abruti ! Il est juste à la tête des services secrets de Jupiter, il a plein d'agents répartis partout dans le pays..."
"Ah ouais, ça va être dur de l'approcher alors..."
"Ben non, comme tous ses agents sont en mission, yen a plus un où il habite..."
"Super, j'y vais !" répondit le naïf Aristée "... Et, c'est où ?"
"Tu vas vers le sud, tu trouveras rapidement une caverne, c'est là-dedans. Par contre, il ne se soumettra pas facilement à ton interrogatoire, il va essayer de t'embrouiller, alors ligote le bien pour ne pas qu'il s'échappe..."
"OK mamoune ! J'y vais !"
Après ce dialogue chiant comme la pluie (et encore je résume), Abeius Dominus part vers le sud, il trouve la caverne et se retrouve devant Protée qui lui dit : "Bonjour, je suis Protée, je connais tout des choses de l'amour et je fais des blagues sur la masturbation, que veux-tu savoir étranger ?" Et là Aristée il ne sait plus trop quoi dire alors il demande, comme un gland :
"Est-ce que mon âme sœur existe ?"
"Ha ha ! Mais oui, bien sûr !"
"Ah ?! Et c'est qui ?"
"Ta main gauche ! AHAHAH !"
Pis là Aristée il est super énervé alors il fout son âme sœur dans la gueule de Protée qui tombe dans les vapes. Un peu plus tard, Protée se réveille sans trop de gaité devant un Aristée en train de manger un peu de pâté et de boire du thé plein de volupté en regardant avec fierté sa victime ligotée avec vigueur et fermeté et disant, empli de malhonnêteté : "Santé !" Non, je plaisantais, en vérité, il le questionne avec moins de naïveté qu'après son entrée un peu ratée :
"Par quelle subtilité mes abeilles empruntées d'oisiveté sont elles décédées sans autre forme de procès ?"
"Puisque me voici ainsi séquestré, je vais tout vous raconter..."
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire